Atelier de validation des outils d’Éducation thérapeutique du patient dans le cadre de la mise en œuvre du PEN+
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La salle de réunion de la Direction Départementale de la Santé du Zou à Abomey a accueilli, du 21 au 23 octobre 2025, l’atelier de validation des outils d’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) pour renforcer les capacités des patients dans le cadre du programme PEN+.

Cet atelier, organisé par le Programme National de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT) avec le soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Bénin, s’inscrit dans la dynamique nationale visant à améliorer la prise en charge des maladies chroniques et à promouvoir l’autonomie des patients dans la gestion de leur santé.

Un cadre participatif et constructif

Après le mot de bienvenue de Mme Joliette KODJOH, les participants ont eu droit à l’allocution du Dr Hélène SACCA, chargée de projet de l’Alliance MNT Bénin, qui a accueilli avec enthousiasme cet atelier visant à valider les outils d’Éducation Thérapeutique pour les patients atteints de drépanocytose. En effet, la réalisation de ces outils a été financée par Sanofi Global Health Unit (SGHU) à travers l’Alliance MNT Bénin.

L’ouverture a été prononcée par le Dr Salmane A. AMIDOU, coordonnateur du PNLMNT, qui a rappelé l’importance de l’ETP dans le cadre des soins centrés sur le patient. Ces outils constituent un maillon essentiel de la mise en œuvre du PEN+, qui vise à rendre accessibles les soins pour les maladies non transmissibles compliquées au premier niveau de référence de la pyramide sanitaire.

L'atelier a été marqué par la participation du Directeur Départemental de la Santé du Zou, le Dr GOUDJO Winnoc, et du représentant de l’OMS, le Dr Raoul SAÏZONOU.
Le DDS a salué l’organisation de cet atelier dans sa circonscription sanitaire et exprimé toute sa satisfaction face à la qualité des échanges. Dans son allocution, il a d’abord souligné que la drépanocytose demeure une maladie éprouvante avec un poids psychologique, social et économique important sur le patient, les familles, la société et le système de santé. Il a ensuite salué la grandeur d’esprit et la générosité du cœur dont fait preuve l’Alliance MNT dans son accompagnement du PNLMNT, avant d’ajouter que l’ETP constituera un pas décisif dans la lutte contre la drépanocytose.

Le Dr Raoul SAÏZONOU, chargé des maladies non transmissible à l’Organisation Mondiale de la Santé - Bénin, a pour sa part félicité le PNLMNT pour la qualité des initiatives entreprises et la pertinence du travail accompli. Il a salué l’engagement des participants, tout en exprimant l’espoir que cet atelier permettra de disposer d’outils concrets et utilisables par les patients atteints de drépanocytose.
Il a par ailleurs rassuré que l’OMS ne ménagera aucun effort pour continuer son accompagnement au programme et à ses partenaires.

Déroulement des travaux

Les travaux se sont articulés autour de trois grandes étapes :

  • la présentation du contexte, des objectifs et des outils d’Éducation Thérapeutique du Patient,
  • les travaux de groupe destinés à l’analyse et à la validation technique des supports,
  • et enfin la séance plénière, consacrée à la restitution des conclusions et recommandations.

La présentation technique des outils, assurée par le consultant M. Géraud AIHONNOU, directeur du cabinet de communication Light Innovation, a décrit les différents supports conçus :

  • 3 boîtes à images, 
  • 7 dépliants éducatifs, 
  • 5 jeux de cartes, 
  • 3 affiches, 
  • 2 vidéos pédagogiques, 
  • 1 pilulier, 
  • 1 plateau de jeu, 
  • 1 dossier individuel du patient, 
  • 1 carnet de suivi, 
  • 2 t-shirts, 
  • 1 casquette, 
  • 1 sac et d’autres objets éducatifs

Ces outils sont destinés à renforcer les compétences d’auto-soins des patients et à améliorer la qualité de la relation soignant-patient.

Des échanges riches et des perspectives constructives

Les participants — représentants du PNLMNT, des Directions Départementales de la Santé, des Centres de prise en charge et des Associations de patients — ont travaillé en synergie pour examiner, enrichir et valider les supports présentés.
Les échanges ont permis d’apporter des amendements pertinents, d’harmoniser certaines pratiques et de clarifier plusieurs aspects techniques liés à la mise en œuvre des outils.

Parmi les points forts relevés figurent notamment :

  • la bonne appréciation générale des outils, jugés clairs, adaptés et utiles pour la communication avec les patients ;
  • la possibilité d’avoir discuté de questions en suspens relatives à l’amélioration des pratiques de soins, notamment l’harmonisation des protocoles de prophylaxie du paludisme ;
  • et la nécessité d’adopter un calendrier standard de suivi pour renforcer la continuité de la prise en charge.

Les prochaines étapes porteront sur la finalisation des versions amendées, leur reproduction et leur déploiement dans les structures sanitaires de référence, accompagnés d’activités de formation et de supervision pour garantir une utilisation optimale sur le terrain.