L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une urgence médicale majeure pouvant entraîner des séquelles graves, voire la mort. Pourtant, de nombreuses vies peuvent être sauvées grâce à une prévention efficace et une prise en charge rapide. À l’occasion de la Journée Mondiale de l’AVC, célébrée chaque 29 octobre, le PNLMNT rappelle que reconnaître les signes précocement et agir vite peut tout changer. Car, comme le disent les spécialistes : « Time is Brain » — chaque minute perdue, c’est des millions de neurones détruits.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Un AVC survient lorsqu’un vaisseau sanguin du cerveau se bouche (AVC ischémique) ou se rompt (AVC hémorragique). Cela interrompt l’approvisionnement en oxygène et en nutriments, provoquant des lésions cérébrales parfois irréversibles. Quelques chiffres clés :

• L’AVC est l’une des premières causes de décès et de handicap dans le monde.
• Chaque année, plus de 12 millions de personnes sont touchées, dont une part importante dans les pays à faibles revenus.
• En Afrique, 90 % des AVC sont liés à l’hypertension artérielle, seule ou combinée à d’autres facteurs de risque.

Les facteurs de risque à connaître

Les spécialistes estiment qu’entre 5 et 10 facteurs de risque expliquent la majorité des AVC dans le monde. Les plus fréquents sont :

• Hypertension artérielle (le facteur le plus important)
• Tabagisme
• Diabète
• Hypercholestérolémie
• Inactivité physique
• Obésité

D’autres facteurs jouent également un rôle :

• Facteurs génétiques et familiaux : avoir un parent victime d’un AVC augmente le risque.
• Infection par le VIH, plus fréquente sur le continent africain, peut aussi accroître le risque vasculaire.

La prévention repose donc sur la détection et le traitement précoces de ces facteurs.

Prévenir, c’est protéger son cerveau

1. Adopter des habitudes de vie saines :

• Surveiller la tension artérielle et réduire la consommation de sel.
• Pratiquer une activité physique régulière (au moins 30 min par jour)
• Arrêter le tabac et modérer la consommation d’alcool.
• Manger équilibré, riche en fruits, légumes et oméga-3.

2. Faire des bilans réguliers :

• Mesurer sa tension, sa glycémie et son cholestérol.
• Consulter un professionnel de santé en cas d’antécédents familiaux ou de symptômes inhabituels.

Reconnaître les signes d’un AVC

Les symptômes apparaissent soudainement et doivent être pris très au sérieux :

• Déformation du visage (un côté affaissé)
• Faiblesse ou paralysie d’un bras, d’une jambe ou d’un hémicorps
• Troubles du langage (difficulté à parler ou à comprendre)
• Troubles de la vision (baisse ou perte soudaine)
• Maux de tête intenses accompagnés de confusion ou de vomissements

Agir VITE pour sauver une vie

Le moyen mnémotechnique VITE permet de reconnaître rapidement un AVC :

• V — Visage : observer une déformation de la face.
• I — Impotence : impossibilité de bouger un bras, une jambe ou un côté du corps.
• T — Trouble du langage : difficulté à parler, à comprendre ou à articuler.
• E — En urgence à l’hôpital : car « Time is Brain » — chaque minute compte.

Appeler immédiatement les services d’urgence. Ne pas attendre que les symptômes disparaissent ni donner à manger, boire ou des médicaments avant l’arrivée des secours.Notez également l’heure du début des symptômes : cette information est essentielle pour les médecins.

Un enjeu de santé publique majeur

Au-delà de la souffrance individuelle, l’AVC a un impact économique et social considérable, particulièrement en Afrique où il touche des personnes de plus en plus jeunes. Renforcer la prévention, c’est donc non seulement sauver des vies, mais aussi préserver des familles, des communautés et des économies entières. La prévention et la réaction rapide sont les deux piliers essentiels pour réduire les décès et les séquelles liés aux AVC. En cette Journée Mondiale de l’AVC 2025, le PNLMNT appelle chacun à reconnaître les signes, agir vite, et adopter un mode de vie protecteur.

Parce que chaque seconde compte. Parce que le temps, c’est le cerveau.